Débat public

 

 

 

 

Débat public à Fianarantsoa : Les sociétés civiles reconnaissent qu’elles doivent être solidaires pour bien exercer leur rôle.

 

 

 

Dans le cadre du projet INCIPALS, une série de débats publics est organisée pour rapprocher les citoyens, les acteurs de la société civile, les médias et les autorités locales et inciter des discussions sur des questions touchant à la participation citoyenne, la redevabilité et le rôle de la société civile et des médias dans une démocratie. Les débats publics sont orientés vers la recherche de solutions pratiques, et sont facilités par des OSC formées dans le projet INCIPALS et accompagnés par des facilitateurs expérimentés de Search for Common Ground (SFCG). Le premier débat public a eu lieu le 19 septembre à Tuléar et le deuxième à Fianarantsoa le 25 septembre. Un troisième débat est planifié le 30 septembre à Mahajanga. Voici quelques échos du débat à Fianarantsoa.

 

Plus de cinquante personnes sont venues assister à ce débat public portant sur le thème de « La participation citoyenne et la redevabilité des acteurs, garant du développement». « L’horaire est assez courte pour ce type de débat qui concerne la vie de la communauté » réclame quelques participants. Les sociétés civiles, venues nombreuses, se sont autoévaluées en reconnaissant qu’elles ne sont pas écoutées, qu’elles ne prennent pas leurs responsabilités d’une façon continue mais seulement suivant les grands évènements. Les sociétés civiles de la région Haute Matsiatra envisagent de changer cette situation, des solutions ont été ainsi discutées le long du débat.

 

Randria Paul Roger de l’organisation Justice & Paix, un des panelistes, a mis en exergue le fait que les citoyens n’ont plus confiance en l’autorité, c’est la raison qui motive la démobilisation des citoyens. Quand à Abel Harimanga de l’ONG Fiantso, selon lui, aucun citoyen ne peut exercer ses obligations et ses responsabilités sans savoir ses droits. Ramaroson Aricie de la KM/CNOE a insisté que le développement de la commune est conditionné par la prise de responsabilité de chacun, des autorités et de la population tout en respectant les lois en vigueur.

 

Le débat a duré 2h30, malgré le jour férié, l’assistance, issue des sociétés civiles de la région, des associations estudiantines, des associations paysannes, des journalistes, des associations de jeunes, reste jusqu’à la fin avec une forte participation dans les discussions et la proposition de solutions. Les sociétés civiles reconnaissent que leur prise de responsabilité est très importante, étant donné que ces dernières jouent le rôle de médiateur entre les citoyens et les autorités.

 

« Les sociétés civiles devront mettre en place une bonne stratégie pour qu’elles soient écoutées » réclame Rakotozafindrainy Lovasoa de Justice & Paix. « Pour exercer leur force de pression, les sociétés civiles devraient travailler en synergie et en solidarité.» insiste Rakotosamy Honoré, de l’association Fagnina. Ratovoson Claude de la radio Tsiry résume en une phrase sa proposition pour la responsabilisation des citoyens : « il faudrait éduquer les citoyens à s’exprimer à travers les radios ». Razafimampiandra Julien Marie Frédéric de la FITEA propose que « Les sociétés civiles devraient collecter les avis de la base concernant le développement de la communauté, et les remettre aux autorités qui s’y adapteront ». « Les sociétés civiles devraient se réunir systématiquement pour une auto-évaluation », selon l’avis du président actuel de la plateforme régionale des sociétés civiles.

 

Pour clore le débat, Razanamahefa Marie Stella, Directeur Exécutif de la CEDII et modérateur du débat résume les propositions de l’assistance : « Ce n’est qu’une étape que l’on a fait aujourd’hui. Les sociétés civiles devraient exploiter les radios, comme moyens de faire exprimer les citoyens, ainsi, les sociétés civiles devraient dès maintenant éduquer les citoyens à prendre plus la parole à la radio »